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Gisèle Halimi
Lou-Anne Lafon
Gisèle Halimi
Une icône féministe
Gisèle Halimi est une avocate et militante féministe née le 27 Juillet 1927 en Tunisie et morte le 28 Juillet 2020, juste après avoir fêté son 93 ème anniversaire ! Sa détermination a défendre la cause féminine en a fait une référence dans ses différentes missions et fonctions à l'Unesco, l'ONU et en tant que députée.
Dans les années 60, avec d'autres personnalités engagées de l'époque, telles que Simone de Beauvoir et Pablo Picasso, elle a pris notamment la défense de Djalima Boupacha, Algérienne torturée et violée pendant sa détention par des soldats français.
C'est en 1972, qu'à lieu le procès de Bobigny marqué par le plaidoyer de Gisèle Halimi. Son impact sur les mentalités est majeur.
Mais reprenons le contexte de ce procès des plus célèbres...
Marie-Claire, âgée de 16 ans est violée en 1971 par un garçon de son lycée et tombe enceinte.
Il était alors inconcevable pour elle de garder cet enfant, elle décide donc d'avorter avec l'aide de sa mère (ce qui est interdit à cette époque).
Sa mère, Michelle, n'a pas beaucoup de moyen et décide de faire intervenir une "faiseuse d'ange" .
L'adolescente avorte dans de grandes souffrances et doit être hospitalisée. Quelques temps plus tard, son violeur est arrêté pour complicité dans un vol de voiture. Dans l'espoir d'être relâché, il dénonce Marie-Claire pour avoir avorté illégalement. La police menace alors Michelle de prison si elle ne se dénonce pas, ce qu'elle fit. Elle découvre l'existence de l'avocate Gisèle Halimi, en lisant son livre sur Djalima Boupacha, et lui demande son aide.
L'avocate accepte.
Le procès est alors divisé en deux parties : un premier procès des personnes majeures, Michelle et ses collègues puis un second procès tenu à huis clos celui de la jeune fille. Gisèle Halimi convainc les jurés qu'un avortement après un viol ne peut être condamnable.
Marie-Claire est relaxée.
Avant même le procès de Bobigny , Gisèle Halimi défendait l'accès à l'avortement et à la contraception notamment grâce a son association Choisir en faveur des droits des femmes.
Elle a aussi contribué à l'adoption de la loi Veil sur l'IVG en 1975.
En 1978, elle a également défendu deux jeunes filles, Anne Tonglet et Araceli Castellano, qui en 1974 , se font violer par plusieurs hommes à Marseille.
Elle a contribué à ce que le viol soit considéré comme un crime auprès du grand public.
Jusqu'à la fin de sa vie, elle a milité pour le droit des femmes et contre le patriarcat.