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RÉPARABILITÉ

Introduction

Introduction

Chaque année, dans le monde, deux milliards de tonnes de déchets sont jetés*. Et à l'heure où vous lisez ces lignes, plus d'un milliard a déjà subi ce sort. Vous vous en doutez, il est primordial de trouver un moyen d'enrayer cette “sur-pollution”. Mais comment ? C’est bien simple, en réparant plutôt qu’en jetant, et c'est pour cette raison que l'indice de réparabilité a été créé.

Quels sont les produits concernés ?

Quels sont les produits concernés ?

Les smartphones, les ordinateurs, les télévisions et, moins passionnant, les tondeuses à gazon et les lave-linge. Dans les prochaines années, de nouveaux produits seront ajoutés, afin de couvrir un maximum de produits et de démocratiser la pratique.

Comment ça fonctionne ?

Comment ça fonctionne ?

À l'achat, le vendeur du produit vous communique la grille d'évaluation. Celle-ci note le produit sur plusieurs critères :

  • La durée : celle de livraison des pièces, et celle de la réparation... difficile d'attendre deux semaines sans lave-linge !

  • Le prix des pièces détachées, par rapport au prix du produit neuf : parfois, certaines, du fait de leur qualité, coûtent près de la moitié du prix du téléphone !

  • Les outils nécessaires : à quoi bon tenter de réparer votre téléphone si vous devez aller en Russie pour trouver le bon tournevis ?

Chaque critère, précisément détaillé, est figuré sur cette grille. Tout cela est censé aider le consommateur à mieux choisir le produit dont il a besoin.

Actuellement, tout cela est prévu par la loi française, mais personne ne sera sanctionné si la demande n'est pas appliquée. Un code couleur, allant du rouge au vert foncé, est également mis en place afin de faciliter la lecture (ci-dessous).

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Mais s'il n'y a pas de sanction, personne ne va le faire !
Pourquoi créér un indice de réparabilité ?

Pourquoi créér un indice de réparabilité ?

Pour éviter le gaspillage et l'obsolescence, programmée* ou non. Comme indiqué dans l'introduction, il est souvent plus simple, moins coûteux et plus rapide de racheter plutôt que de réparer. Parfois, le prix de réparation est exorbitant : pour l’iPhone X, par exemple, le coût de réparation de son dos en verre – chez le fabricant – est de 591€… tandis que le prix actuel du téléphone, trois ans après sa sortie, est d’environ 400€ ! Dans ce cas-là, pour moins cher, vous avez un smartphone presque complètement neuf, avec non seulement un nouvel écran, mais une nouvelle batterie, de nouveaux haut-parleurs, un châssis éventuellement moins endommagé… À ce compte-là, seuls les purs écologistes acceptent la réparation ! Le problème, que vous commencez à entrevoir, c’est que refaire un produit entier est bien plus polluant : il faut bien moins de matériaux pour un simple écran que pour un téléphone tout entier !

D'ici 2024, l'objectif est d'instaurer en France un “indice de durabilité”, en prenant en compte de nouveaux critères hors réparabilité, comme leur robustesse — pouvoir facilement réparer un produit c'est bien, ne pas le casser c'est mieux —, la longévité des mises à jour ou encore la qualité du service client.

Mais s'il n'y a pas de sanction, rien ne changera !

Et bien justement, si. Des sanctions  tomberont à partir de ... 2022 !

De plus, bien que la majorité des gens n'aient pas pris connaissance du décret — raison, entre autres, de cet article — ils le feront malgré eux en magasin : et là, c'est l'image de la marque qui sera attaquée : si les iPhones ont un meilleur indice de réparabilité que les Samsung, les consommateurs auront une image négative de cette marque et certains délaisseront peut-être leurs produits : il y a donc une sanction, indirecte mais réelle, pour les marques ayant un mauvais indice de réparabilité ou ne le communiquant pas.

Grâce à tout cela, l'objectif est à terme d'obtenir un indice de réparabilité d'au moins 6/10 sur tous les produits concernés. Et si des constructeurs mentent sur leur indice, la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) sera là pour veiller au grain !

Définiton : Obsolescence programmée

Définition

Obsolescence programmée : Fait de volontairement réduire la longévité d'un produit lors de sa conception pour augmenter son taux de remplacement (et le bénéfice de l'entreprise, qui vendra plus de produits).

Cette pratique est punie par la loi, pour des raisons évidentes.

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